Demande des applications mobiles en entreprise : obstacles en vue

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Depuis plusieurs mois, dans mes mandats de développement logiciel et d’intégration qui se traduisent souvent par l’amélioration d’un processus d’affaires, je constate qu’un mandat sur deux pourrait être grandement rehaussé par l’intégration d’un volet ou d’un prolongement « applications mobiles » à ce développement.

Curieusement, les demandeurs  (clients) refusent presque systématiquement d’intégrer le volet « mobile » aux améliorations requises ou au développement exigé.  Conséquemment, lorsque l’on fait du développement pour mobile, c’est presque toujours dans le cadre d’une requête spécifique pour une fonctionnalité très précise à « mobiliser ».   Et je ne parle même pas de Mobilité 2.0, ou si vous préférez, d’applications mobiles qui interfacent avce les réseaux sociaux, par exemple.  Alors, je me pose la question.

 

Pourquoi pas les applications mobiles?

Pourquoi les gestionnaires ne voient-ils toujours pas l’amélioration / le gain de productivité que peut procurer une fonctionnalité « mobilisée » ?   Alors que, sur le plan personnel, le nombre d’applications disponibles est incommensurable et en croissance constante ?

Vous me direz que le bassin d’usagers est beaucoup plus grand et que le coût, lui, est beaucoup moindre et je suis d’accord.  Par contre, l’utilité des fonctionnalités « grand public » mobilisées est très souvent marginale, voire insignifiante, comparée à une fonctionnalité « affaire » qui apporte des gains immédiats ou à court terme et ce, sur plusieurs plans tels productivité, profitabilité, temps, etc.

Mais ne serait-ce que pour le but de l’exercice,  tentez avec moi de répondre à la question afin de voir si, ensemble, nous saurons identifier les freins et obstacles qui nous permettront d’y voir clair et nous aideront à mieux vendre notre « salade » de mobilité :

 

1. Le coût

a. Les forfaits téléphoniques de data (données) au Québec sont encore et toujours malheureusement un frein majeur à l’utilisation d’un mobile pour transférer du data.  Quand on se regarde, on se désole; et quand on se compare… à l’Europe, on se désole encore plus.

b. Le coût de développement de l’application elle-même est souvent l’obstacle qui coupe court à toute discussion.

2. L’appartenance

a. Plusieurs départements IT n’ont pas encore intégré les développements d’applications mobiles dans leur processus, ce qui laisse place à la confusion technologique; ce qu’ils n’apprécient guère.  Problème de Processus !

b. Qui paie et entretiendra l’application mobile ?  Problème de Gestion !

c. Qui et comment la supporter (faire les mises à jour, mises à niveaux) et la sécuriser ?  Problème de Responsabilité !

3. La demande

a. Les Ventes & Marketing, département très axé sur les résultats et orientée «productivité», sont très souvent à l’origine de la demande de mobilisation de fonctionnalités. Mais ont-ils un pouvoir décisionnel en matière d’IT ?

b. L’intégration réussie d’applications mobiles dans les processus d’affaires de l’organisation nécessite la «mobilisation» (oups !!!) de tous les «C-level» et cela n’est généralement pas une histoire simple en entreprise.

 

Moralité : pour réussir un projet de développement d’applications mobiles; suggérez-en d’abord l’idée aux Ventes & Marketing en leur faisant miroiter les bénéfices escomptés, puis, assurez les TI qu’ils en auront le plein contrôle sur le plan de la Gestion et finalement, mettez en place une opération de Communication & PR au cours de laquelle, la « très » Haute Direction annoncera en grande pompe le caractère innovateur de l’entreprise et les succès futurs que lui procureront les nouvelles technologies mobiles implantées.

 

Michel et Denis

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