Le « Cloud Computing » : est-ce pour votre entreprise ?

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BUZZ Word ou le pouvoir des mots

Avec tout ce qui se dit en ce moment sur le Web à propos du « Cloud Computing », beaucoup doivent penser que c’est là la nouvelle panacée des entreprises.  Et ce qui est plus marrant, c’est qu’il n’est pas évident de bien saisir de quoi il est question véritablement. Mais cela n’a jamais arrêté qui que ce soit, surtout pas sur le web !!!

 

Wikipedia définit le « Cloud Computing » comme étant une combinaison du SaaS (Software as a Service), du PaaS (Platform as a Service) et du IaaS (Infrastrucure as a Service) qui résulte en une offre informatique de services et non plus de produit.  Le client achète en fait une capacité de stockage, de traitement et de transfert pour répondre à un besoin donné / spécifique.  Fini les serveurs dans l’organisation, on demande à des fournisseurs d’offrir un service clés en main et d’en assurer l’accessibilité via Internet et la totale fiabilité.

Cloud Computing (2)

 

©DesignDamage.Com

« …Le concept d’informatique dans le nuage est comparable à celui de la distribution de l’énergie électrique. La puissance de calcul et de stockage de l’information est proposée à la consommation par des compagnies spécialisées. De ce fait, les entreprises n’ont plus besoin de serveurs propres, mais confient cette ressource à une entreprise qui leur garantit une puissance de calcul et de stockage à la demande… »  Wikipedia 

 

Partant de ce concept, à tire de développeur, plusieurs questions me viennent spontanément à l’esprit :

  • Est-ce que cette offre s’adresse à tous ?
  • Quels sont les impacts du « Cloud Computing » pour l’acheteur de services et de produits informatiques.
  • Quels sont les impacts pour les fournisseurs de produits et services informatiques ?
  • En bout de ligne, quels sont les impacts pour les développeurs.
  • Comment la sécurité est-elle gérée ?

 

Il faut descendre de son nuage pour voir la réalité en face !

Aujourd’hui, je me limiterai à la question initiale : le « Cloud Computing », est-ce pour vous ? »

Pour y répondre, je mets en perspective quelques éléments :

  • Au niveau du coût, est-ce rentable ?

    • Au niveau financier, est-ce intéressant ?  Imaginons une application financière qui est utilisée par moins de 10 utilisateurs.  Y a-t-il vraiment un gain ?  Certainement, puisque les coûts par usager liés au support de l’environnement sont élevés.  À l’opposé, un CRM qui est utilisé par plus de 250 usagers sera-t-il moins coûteux en mode SaaS qu’en mode client/serveur (même une fois les coûts liés à l’infrastructure comptés) ?  C’est à valider mais c’est le pari de saleforce.com; un pari que de plus en plus d’entreprises prennent.

 

  • Le degré de spécificité du logiciel en regard des opérations de l’entreprise

    • Plus le logiciel est spécifique aux opérations de l’entreprise moins il est probable que celui-ci puisse être « cloudé » car les applications commerciales disponibles sont les mêmes que celles qui ne répondaient pas à vos besoins en mode client/serveur à l’origine.
    • Pour toutes les entreprises où seulement une partie des applications sont « cloudées », y a-t-il vraiment un bénéfice ?  Il faut tout de même continuer à supporter l’environnement TI interne comme dans le passé.  Est-ce possible de « clouder » l’ensemble des applications sur une période de quelques années ?

 

  • La sécurité nécessaire

    • Votre département TI sait qu’il est difficile de sécuriser l’environnement informatique de l’entreprise.  Ajoutez à cette complexité la nécessité de faire circuler sur le fil de transfert des données stratégiques ou des données confidentielles, tout en se conformant aux règles de gouvernance de l’entreprise.  Pour « clouder » une application, il faut donc ajouter à l’équation les particularités des environnements TI des fournisseurs « cloud computing ».
    • Autre point critique… est la criticité de l’application.  Est-ce que votre application peut se permettre de « souffrir » une attaque de virus qui engorge les liens et qui ralentissent de façon importante le taux de transfert des données, et donc vos opérations.  Est-ce que votre entreprise peut se permettre un « down time » lié à un bris matériel qui limite l’accès à l’extérieur de l’entreprise.

 

  • La capacité de transfert

    • Peu problématique dans les grandes villes à cause des vitesses de transfert qui sont très bonnes mais devient préoccupant quand l’entreprise ou des succursales sont localisées en région éloignée.  Plus problématique aussi, si la solution « SaaS » doit être accédée de partout sur la planète !
    • Autre point, si la quantité de données à transférer est grande, malgré une bonne vitesse de transfert, les performances liées au temps/réponse peuvent être en-deçà des normes désirées/requises.

 

 

Conclusion sur le Cloud Computing

Disons, comme on dit en anglais : “There is much more than meets the eyes”!

Si un grand nombre d’usagers utilisent une application et que celle-ci est disponible en mode SaaS; alors il faut faire le calcul…

Par contre, pour un petit nombre d’usagers utilisant la même application, le jeu en vaut fort probablement la chandelle.

Finalement, si votre ou vos application(s) sont « collées » à vos opérations, si elles ont été conçues sur mesure, par exemple; alors le « Cloud Computing » n’est probablement pas pour vous.

À l’évidence, le « Cloud Computing » s’inscrit dans la foulée des nouveaux modes d’affaires « Entreprise 2.0« , avec tout ce que cela comporte de surprises, promesses et déceptions.  Pour le moment, attendons de voir quelle tangente prendra l’offre des principaux fournisseurs dans ce domaine (Cisco, Google, Microsoft, Oracle/Sun, etc.).

Michel et Denis

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